LES MARDIS A L’ELYSEE

PRESENTENT

La semaine présidentielle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les élections présidentielles de 2022, Les Mardis ont organisé une semaine de rencontres en tout genre, d’échanges avec les étudiants autour de cette période si particulière pour l’avenir de notre démocratie. 

Manifeste pour un éveil démocratique

« A quelques jours du premier tour des élections présidentielles, force est de constater que la vie démocratique de notre pays est sinon moribonde du moins en mauvais état. La jeunesse se détourne du débat public.

En 2017, moins d’un électeur sur cinq âgé de moins de 29 ans a voté à tous les tours des élections (INSEE). Les moins diplômés sont ceux qui s’abstiennent le plus : 25 % des jeunes sans diplômes s’abstiennent contre seulement 8,2% des jeunes en études supérieures. 5 ans plus tard, nous pouvons craindre un nouveau raz-de-marée abstentionniste chez les jeunes. Comment permettre la rencontre d’un candidat et d’une nation le 10 avril dans ces conditions ?

Le contexte n’aide pas. Si les dernières semaines de la campagne sont malheureusement concentrées sur la situation d’urgence en Ukraine, ce serait faire trop d’honneur aux candidats que d’imputer la pauvreté du débat public aux humeurs de Vladimir Poutine. Aucun débat d’ampleur avant l’échéance, une crise sanitaire qui avait le monopole de l’attention médiatique, des interventions télévisées qui ne prennent pas le risque du fond et de la nuance au profit de l’actualité brûlante et de certains thèmes clivants au possible qui viennent cristalliser l’ensemble du temps de parole.

Que reste-t-il du débat en France ? Comment permettre aux jeunes de se saisir de leur destinée démocratique ?

De nombreuses associations étudiantes s’engagent pour rapprocher les jeunes du débat public. Les Mardis de l’ESSEC multiplient les initiatives. La mission initiale de l’association est la suivante : organiser des débats gratuits et ouverts à tous et assumer le temps long, matrice de réflexions fécondes, au détriment de l’actualité brûlante. En temps normal, l’association organise des débats sur le campus de l’ESSEC. En ces temps de désintérêt, En ces temps si particuliers où l’avenir démocratique de notre pays va se jouer, l’association a décidé de s’engager pour l’égalité des chances et pour la participation de tous au débat grâce à La Grande Tribune, réunion des tribunes étudiantes de huit établissements d’enseignement supérieur organisant conjointement une journée d’échanges et d’écoute avec des lycéens qui s’éloignent du débat public (lycées de ZEP, de zones rurales…). L’association organise aussi une semaine présidentielle avant le premier tour pour redonner la parole aux jeunes, leur permettre d’échanger et de débattre entre eux.

Il ne s’agit là que d’un exemple parmi tant d’autres. La jeunesse n’a pas désinvesti le champ du politique. Elle se mobilise, s’organise autrement. Toutefois, la fracture est grande et parler de la jeunesse est une vue de l’esprit. Comment expliquer le fossé qui s’est creusé entre le jeune qui est encarté dans un parti, qui participe à l’organisation des meetings de son candidat et le profil type de l’abstentionniste, un jeune de classe populaire habitant dans une petite ville (« Les Français et l’abstention à l’élection présidentielle de 2022 », étude du Figaro) ? Et surtout, comment le résorber ?

Aux politiques, nous demandons : prenez le temps de la réflexion, considérez toute la jeunesse.

Aux jeunes, nous disons : engagez-vous ! »

Revues de programmes

Pour accompagner cette semaine, Les Mardis de l’ESSEC ont épluché pour vous les programmes des candidats. Retrouvez ci-dessous nos “Revues de programme”, par thèmes 

Ecologie
  • Emmanuel Macron : Il défend une relance économique qui se veut écologique : de la prime rénovation logement à la réduction du trafic automobile, les promesses restent nombreuses. Comme le candidat l’a rappelé devant le Conseil de l’Union Européenne en janvier dernier : le « défi du siècle » exige que l’on « passe de l’intention aux actes ».
    • Rénovation thermique de 700.000 logements par an ;
    • Un mix énergétique équilibré entre le nucléaire, l’éolien et le solaire.
  • Marine Le Pen : Le Pen veut introduire une mention spéciale à la protection animale dans le code civil. Elle s’oppose à la fermeture de la centrale nucléaire Fessenheim et veut construire 6 nouveaux réacteurs EPR. Le Pen propose de relancer le programme « Astrid », ayant trait au traitement des déchets nucléaires. Finalement elle promet de geler les projets d’éolien.
    • Construction de six nouveaux EPR ;
    • Relancement du programme de traitement des déchets nucléaire Astrid ;
    • Fin des projets éoliens.
  • Jean-Luc Mélenchon : Le candidat de La France Insoumise parle en termes de « planification écologique » et promet un investissement de 200 milliards d’euros. Parallèlement, il maintient son ambition d’inscrire « l’impératif écologique » dans la Constitution, accompagné de la « règle verte », obligeant à ne prélever des ressources naturelles uniquement ce que la nature peut reconstituer d’elle-même.
    • Passage au 100% d’énergies renouvelables pour 2050 ;
    • Mise en place de Crime international d’écocide.
  • Valérie Pécresse : Valérie Pécresse propose de créer une réserve écologique citoyenne, composée de membres d’associations écologistes et de volontaires. La candidate veut instaurer une taxe carbone aux frontières de l’Union Européenne et maintenir le mix énergétique et s’appuyant massivement sur l’énergie nucléaire. Mme Pécresse compte aussi interdire la vente de véhicules neufs ne fonctionnant qu’aux énergies fossiles en 2035.
    • Création d’une réserve écologique citoyenne ;
    • Instauration d’une taxe carbone aux frontières de l’Union Européenne ;
    • Interdiction des véhicules ne fonctionnant qu’aux énergies fossiles en 2035.
  • Éric Zemmour : Éric Zemmour propose d’interdire la construction des installations éoliennes et de geler les projets en cours. Au sujet de l’énergie, il veut renouveler le parc nucléaire français. Il souhaite aussi supprimer les ZFE (zones à faible émission) limitant la circulation aux seuls véhicules les moins polluants.
    • Renouvellement du parc nucléaire français ;
    • Fin des zones à faibles émissions en ville ;
    • Fin des projets liés à l’éolien.
  • Yannick Jadot : Il souhaite financer un grand plan d’investissement de 25 milliards d’euros par an pour la transition écologique. Le candidat d’Europe Écologie les Verts prévoit en outre d’interdire dès 2022 le glyphosate, puis dès 2030 la vente de voitures diesels et la bétonisation des sols. Il envisage à terme la sortie du nucléaire, compensée par l’installation de 3000 éoliennes.
    • Interdiction du glyphosate dès 2022 ;
    • Interdiction de la vente de voiture diesels dès 2030 ;
    • Sortie du nucléaire par installation de 3000 éoliennes.
  • Fabien Roussel : Le candidat communiste soutient la construction de réacteurs nucléaires, la gratuité du permis pour les moins de 25 ans, la gratuité des transports en commun. Il occupe une place particulière à gauche en critiquant avant tout une « écologie punitive », qui « assigne les Français à résidence », et défend notamment la consommation de viande comme partie intégrante du patrimoine français.
    • Construction de réacteurs nucléaires ;
    • Gratuité des transports en commun ;
    • Contre une écologie punitive.
  • Anne Hidalgo : Elle souhaite l’inscription dans le droit français du « crime d’écocide ». Le ministre de l’Economie sera désormais un « Ministre du Climat, de la Biodiversité et de l’Economie » et chaque année sera voté au Parlement, en même temps que le PLF et le PLFSS, un « budget Climat et Biodiversité » destiné à fixer les quantités d’émissions de CO2 à réduire chaque année ainsi que les investissements publics nécessaires pour ce faire.
    • Inscription du crime d’écocide
    • Création d’un Ministère du Climat, de la Biodiversité et de l’Economie

Quelques chiffres :

  • Empreinte écologique (demande d’énergie) : La France est le 40ème pays à consommer le plus d’hectares globaux par habitants (5,14 h/g)
  • Biocapacité (offre d’énergie) : La France est le 40ème pays à offrir le plus de ressources naturelles
  • 29 juillet 2021 : jour de dépassement mondial
Education
  • Emmanuel Macron : Emmanuel Macron souhaite l’individualisation du suivi pour les classes primaires et le renforcement de l’aide à l’orientation dans les collèges et lycées pour garantir une meilleure insertion professionnelle. Macron souhaite également une réforme systémique de l’université, en remettant en cause sa gratuité il cherche à inciter à l’orientation vers des filières professionnalisantes.
    • Individualisation du suivi en primaire ;
    • Réforme de l’université (gratuité remise en cause).
  • Marine Le Pen : Marine Le Pen annonce faire de la méritocratie le cœur du système éducatif français par une attribution des bourses d’étude au mérite. Le rétablissement de l’autorité et de la discipline à l’école : port obligatoire de l’uniforme et le rétablissement du service militaire. La candidate souhaite également supprimer l’enseignement des « langues et cultures d’origine » et revaloriser l’enseignement du français qui doit occuper la moitié du temps scolaire.
    • Bourse d’étude au mérite ;
    • Uniforme et service militaire ;
    • Fin des « langues et cultures d’origine ».
  • Jean-Luc Mélenchon : Jean-Luc Mélenchon s’engage à créer une allocation d’autonomie de 1063€ par mois pour les jeunes étudiant à l’université (non pris en charge par leurs parents) et tous les lycéens professionnels pour réindustrialiser la France. Un service public de la petite enfance (+ 500 000 places en crèche) verra le jour et les cantines et transports pour les activités périscolaires seront gratuits.
    • Allocation d’autonomie de 1063 € par mois par jeune ;
    • Développement du service public de la petite enfance.
  • Valérie Pécresse : Valérie Pécresse souhaite redoubler d’efforts quant à l’apprentissage des fondamentaux en bas âge, en mettant en place un examen avant la 6ème pour créer des classes de remise à niveau. Elle souhaite revaloriser l’enseignement moral et civique en créant une « nation éducative » pour transmettre les valeurs françaises lors de l’éducation.
    • Examen avant la 6ème ;
    • Objectif d’une « nation éducative.
  • Éric Zemmour : Éric Zemmour voudrait le port de l’uniforme et la suspension des allocations familiales des parents d’élèves perturbateurs. Ses priorités sont la lutte contre l’enseignement des idéologies progressistes et la baisse du niveau scolaire en rétablissant l’apprentissage « par cœur », la sélection à l’université, la suppression du contrôle continu au baccalauréat et en refusant la discrimination positive à l’entrée des grandes écoles.
    • Uniforme :
    • Apprentissage par cœur ;
    • Aucune discrimination positive.
  • Yannick Jadot : Yannick Jadot s’engage pour la réduction des inégalités d’accès à l’éducation au sein d’une école inclusive, bienveillante, ouverte à tous, peu importe le milieu social, l’orientation sexuelle, le genre, le handicap de l’enfant. Il souhaite imposer la mixité sociale aux établissements scolaires et lutter contre le harcèlement. La revalorisation de l’enseignement professionnel et l’éveil aux problématiques écologiques du XXIe siècle sont ses priorités.
    • Ecole inclusive ;
    • Revalorisation de l’enseignement professionnel ;
    • Eveil aux problématiques écologiques du XXIème siècle.
  • Fabien Roussel : Pour Fabien Roussel, la jeunesse, avenir de la France doit être traitée comme tel. Parmi ses grandes mesures, la sélection à l’entrée des universités sera supprimée, la rémunération au SMIC garantie aux alternants, la mise en place d’un revenu étudiants fixé à 850€ par mois ainsi que l’affirmation d’un droit au logement : en cinq ans, le parc actuel de ces logements sera porté de 175 000 actuellement à 525 000.
    • Plus de sélections à l’entrée des universités ;
    • Revenu étudiant de 850 € par mois ;
    • Affirmation d’un droit au logement.
  • Anne Hidalgo : Anne Hidalgo entend remplacer la plateforme Parcoursup par un accompagnement des élèves personnalisé et sans algorithme. Elle défend un plan pour la mixité scolaire qui doit mettre fin aux « collèges-ghettos », et fait de la lutte contre le harcèlement scolaire une priorité. Elle souhaite que la rémunération des enseignants s’approche de celle des cadres. Elle vise 60 % de chaque classe d’âge diplômés de l’université (contre 38% aujourd’hui).
    • Fin de Parcoursup ;
    • 60 % d’une classe d’âge diplômé de l’université ;
    • Plan contre les « collèges-ghettos ».

 

Quelques chiffres :

  • Selon le classement PISA de 2019, la France se classe 25ème sur 82 en mathématiques.
  • En 2015, 65 % des hommes relèvent d’une catégorie socioprofessionnelle différente de celle de leur père (INSEE)
Egalité hommes-femmes
  • Emmanuel Macron : Emmanuel Macron cherche à favoriser l’égalité salariale en assurant un droit de congé maternité à toutes et en mettant un place un programme de parité pour les grands postes de l’Etat. Il souhaite également continuer la lutte contre le harcèlement et les agressions en généralisant les dispositifs de téléphone d’alerte et de campagnes de sensibilisation.
    • programme de parité pour les grands postes de l’Etat ;
    • généralisation des dispositifs de téléphone d’alerte et de campagnes de sensibilisation.
  • Marine Le Pen : En 2017, Marine Le Pen s’était positionnée en faveur de la mise en place d’un plan national pour l’égalité femmes/hommes. Elle prévoyait en outre de maintenir l’interdiction de la GPA, et de réserver la PMA comme réponse médicale aux problèmes de stérilité. Aucune mesure annoncée en 2022 si ce n’est le refus de l’allongement du délai d’IVG à 14 semaines.
    • Ne pas allonger le délai de l’IVG à quatorze semaines.
  • Jean-Luc Mélenchon : Jean-Luc Mélenchon entend étendre aux entreprises de moins de 50 salariés les sanctions financières en cas d’inaction de leur part en faveur de la réduction des inégalité hommes-femmes. Il souhaite une revalorisation des métiers occupés majoritairement par des femmes ainsi qu’une homogénéisation des congés parentaux entre les conjoints.
    • Augmenter les sanctions financières et pénales contre les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale femmes-hommes ;
    • Revaloriser les métiers occupés majoritairement par des femmes ;
    • Lutter contre le temps partiel contraint qui touche à 80% des femmes ;
    • Favoriser des congés parentaux de durée identique entre les parents.
  • Valérie Pécresse : Valérie Pécresse s’engage pour la création d’une juridiction spécialisée sur les violences au sein de la famille, l’accroissement du budget des tribunaux de 50% pour un meilleur traitement des plaintes et des ordonnances de protection. La candidate veut améliorer le suivi des femmes victimes de violence en formant les policiers et gendarmes et en augmentant le nombre d’hébergement d’urgence.
    • création d’une juridiction spécialisée sur les violences au sein de la famille ;
    • accroissement du budget des tribunaux de 50% ;
    • formation des policiers et gendarmes et en augmentation du nombre d’hébergement d’urgence.
  • Éric Zemmour : Éric zemmour propose de créer 60 000 places de crèche supplémentaires. Ensuite, il propose d’automatiser le port de bracelets antirapprochement pour les personnes condamnées pour des violences conjugales et enfin d’augmenter le pouvoir d’achat des femmes avec une bourse naissance de 10000 € pour chaque enfant né dans un territoire rural.
    • 60 000 places de crèche supplémentaires ;
    • automatiser le port de bracelets antirapprochement pour les personnes condamnées pour des violences conjugales ;
    • bourse naissance de 10000 € pour chaque enfant né dans un territoire rural.
  • Yannick Jadot : Le candidat EELV souhaite instaurer une police et justice spécialisées, avec une formation qualifiante pour lutter contre la violence symbolique et les traumas ; un budget genré de fonds publics pour lutter contre les discriminations de genre ; ainsi qu’une revue du Code civil pour mieux lutter contre les violences sexuelles et conjugales.
    • police et justice spécialisées pour lutter contre la violence symbolique et les traumas ;
    • budget genré de fonds publics pour lutter contre les discriminations de genre ;
    • revue du Code civil pour mieux lutter contre les violences sexuelles et conjugales.
  • Fabien Roussel: Fabien Roussel appelle à une “révolution féministe” face aux inégalités, à la violence et au patriarcat. La gratuité des protections hygiéniques, la création d’un ministère des droits des femmes de plein droit (1 milliard de budget), l’inscription du droit à l’IVG dans la constitution et la mise en place d’une égalité salariale effective dans les six premiers mois du mandat sont autant de mesures visant à défendre la vision féministe du candidat.
    • gratuité des protections hygiéniques ;
    • création d’un ministère des droits des femmes de plein droit ;
    • inscription du droit à l’IVG dans la constitution.
  • Anne Hidalgo : Anne Hidalgo souhaite imposer des sanctions financières aux entreprises discriminantes à l’embauche, allonger le congé paternité à 16 semaines, améliorer l’accompagnement social et psychologique des femmes victimes de violence au travers la formation des acteurs publics et aggraver les sanctions pénales.
    • sanctions financières aux entreprises discriminantes à l’embauche ;
    • allonger le congé paternité à 16 semaines ;
    • améliorer l’accompagnement social et psychologique des femmes victimes de violence.

Quelques chiffres :

  • Depuis 2019, toutes les entreprises de plus de 250 salariés et, depuis 2020, toutes celles de plus de 50 salariés doivent calculer et publier leur Index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (note globale sur 100), chaque année au 1er mars (11 pénalités depuis).
  • L’indicateur « hautes rémunérations » qui mesure la parité dans les 10 meilleures rémunérations. Un quart seulement de l’ensemble des entreprises respecte une parité ou une quasi-parité et 4 entreprises sur 10 de plus de mille salariés comptent moins de 2 femmes parmi ces 10 plus grosses rémunérations.
Emploi
  • Emmanuel Macron : Le président sortant a annoncé qu’il souhaitait mener à bien la réforme des retraites avec notamment un âge de départ repoussé. Il souhaite en outre le plein emploi, en misant sur le travail des jeunes et l’apprentissage. « Les demandeurs d’emploi qui ne démontreront pas une recherche active verront leurs allocations suspendues » et les contrôles seront renforcés.
    • Âge de départ à la retraite à 65 ans ;
    • Développement de l’apprentissage ;
    • Conditionner le RSA à une obligation de 15 à 20 heures d’activité par semaine.
  • Marine Le Pen : Marine Le Pen souhaite entre autres augmenter tous les salaires de 10% jusqu’à trois fois le SMIC sans hausse des cotisations patronales, soutenir les entreprises embauchant des alternants, privatiser l’audiovisuel public et instaurer la retraite à 60 ans tout en garantissant une pension minimale à 1000 euros mensuels.
    • Promouvoir l’alternance ;
    • Retraite à 60 ans ;
    • Privatisation de l’audiovisuel public.
  • Jean-Luc Mélenchon : Jean-Luc Mélenchon entend repartager les richesses en augmentant le SMIC à 1326 € net, tout en instaurant un salaire maximum pour les chefs d’entreprises qui ne doit pas être 20 fois supérieur au salaire le plus bas de l’entreprise. Il souhaite faire respecter les 35h de travail hebdomadaire et passer à 32h pour les métiers pénibles ou de nuit.
    • Revalorisation du SMIC à 1326 € net ;
    • Passage au 32h pour les métiers pénibles ou de nuit ;
    • Salaire maximum pour les chefs d’entreprise.
  • Valérie Pécresse : Valérie Pécresse promet le retour au 39 heures de travail par semaine – avec la possibilité pour une entreprise de rester à 35h après un accord interne. Pour les jeunes, la candidate républicaine dit vouloir supprimer le tout nouveau « contrat d’engagement jeune » pour le remplacer par un « revenu jeune actif » d’un montant de 670€. Enfin, elle prévoit d’augmenter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans d’ici 2030.
    • Retour aux 39 heures ;
    • Retraite à 65 ans ;
    • Mise en place d’un revenu jeune actif de 670 €.
  • Éric Zemmour : Les mesures proposées par Éric Zemmour concernant l’emploi sont concentrées sur l’exonération des taxes et des charges sociales sur les primes et heures supplémentaires, ainsi que l’augmentation du SMIC de 150€. Il souhaite retrouver une « France qui travaille » et réduire les impôts de production de 30 milliards d’euros ;
    • Revalorisation du SMIC de 150 euros ;
    • Réduction des impôts de production de 30 milliards d’euros.
  • Yannick Jadot : Yanick Jadot propose un investissement de 50 milliards pour améliorer l’économie. En continuant avec ses actions pour l’environnement, il promet d’établir un impôt sur la fortune écologique (indice sur les émissions de gaz de serre). Il propose aussi un impôt sur le patrimoine à base large. Il tend à établir quelques normes de bases (égalité homme-femme, respect aux environnent et progrès social) aux entreprises pour recevoir des aides publiques.
    • Impôt sur la fortune écologique ;
    • Suppression de la flat tax.
  • Fabien Roussel : Fabien Roussel propose d’augmenter le smic à 1500 € net, et qu’aucune pension ne soit inférieure à 1200 euros. La création d’un nouveau service public de l’emploi, la retraite à 60 ans et la semaine de 32 heures sont les autres mesures phares de son programme.
    • Retraite à 60 ans ;
    • Revalorisation du SMIC à 1500 € net ;
    • Semaine de 32 heures.
  • Anne Hidalgo : Anne Hidalgo tend à restaurer le pouvoir d’achat des travailleurs payés au SMIC en l’augmentant de 15%, ce qui correspond à une hausse de 200€ nets par mois. La candidate cible aussi les enseignants, qui verraient leur revenu doubler d’ici à la fin de son mandat. Anne Hidalgo s’engage aussi à maintenir la retraite à 62 ans, en instaurant des critères de pénibilité.
    • Revalorisation du SMIC de 15 % ;
    • Maintien de l’âge de départ à la retraite à 62 ans ;
    • Doublement du revenu des enseignants.

 

Quelques chiffres :

  • Taux d’emploi de 67,5 %
  • Taux de chômage de 8,1 %
Immigration et sécurité
  • Emmanuel Macron : En présentant sa loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur pour les années 2022 à 2027, Emmanuel Macron a promis 15 milliards d’euros sur 5 ans pour restaurer le » droit à la vie tranquille » des français. La loi prévoit notamment la création d’une force républicaine pour les quartiers, création de 200 brigades de gendarmerie dans les zones rurales et le triplement, à 300 euros, de l’amende pour harcèlement de rue.
    • Triplement, à 300 euros, de l’amende pour harcèlement de rue ;
    • Création de 200 brigades de gendarmerie dans les zones rurales ;
    • Création d’une force républicaine pour les quartiers.
  • Marine Le Pen : Marine Le Pen prévoit un plan pluriannuel de 2 milliards d’euros alloués à la sécurité, « la première des libertés », avec la mise en place d’un Livre Blanc de la sécurité comportant 95 mesures : création de 7.000 postes de policiers et gendarmes supplémentaires. Par ailleurs, le projet de loi « citoyenneté-identité-immigration » permettra entre autres de restreindre l’immigration familiale, conditionner le RSA pour les étrangers à une période d’au moins cinq ans, ou encore de réformer la politique de l’asile.
    • Création d’un Livre Blanc de la sécurité ;
    • Création de 7.000 postes de policiers et gendarmes supplémentaires ;
    • Conditionner le RSA pour les étrangers à une période d’au moins cinq ans.
  • Jean-Luc Mélenchon : La politique migratoire de Jean-Luc Mélenchon s’inscrit dans une logique résolument humaniste dont les mots d’ordre sont la protection, la solidarité et l’accueil au travers plusieurs propositions : amélioration des conditions de sauvetage, d’accueil et de régularisation des réfugiés, création d’un programme d’aide européen, accompagnement des mineurs isolés.
    • Amélioration des conditions de sauvetage ;
    • Création d’un programme d’aide européen ;
    • Accompagnement des mineurs isolés.
  • Valérie Pécresse : Elle souhaite en priorité réviser la Constitution, afin de réduire l’immigration. Si elle est élue, le droit du sol ne sera plus automatique, mais subordonné à la vérification d’une assimilation correcte. Elle défend la mise en place de quotas d’accueil par métier et par pays, votés chaque année par le Parlement. Pour lutter contre le terrorisme, elle se positionne en faveur l’utilisation de la reconnaissance faciale à l’entrée des transports en commun.
    • Modification de la Constitution ;
    • Un droit du sol conditionné à une bonne assimilation ;
    • Des quotas d’accueil par pays et par métier.
  • Éric Zemmour : Le candidat souhaite d’abord stopper les flux : fin du regroupement familial, limitation du droit d’asile, diminution du nombre d’étudiants étrangers. Ensuite, il veut la fin du droit du sol, de la régularisation des sans-papiers, de plus strictes règles de naturalisation. Enfin il désire expulser les étrangers clandestins ou délinquants, quitte à déchoir de nationalité les binationaux.
    • Fin du regroupement familial ;
    • Fin du droit du sol ;
    • Expulsion les étrangers clandestins ou délinquants.
  • Yannick Jadot : Le candidat propose d’injecter 1 milliard d’euros dans la justice d’ici 2027 et remplacer le ministre de l’Intérieur par un ministre de la Protection Républicaine. Il souhaite supprimer la Cour de justice de la République.
    • Injecter 1 milliard d’euros dans la justice d’ici 2027 ;
    • Remplacer le ministre de l’Intérieur par un ministre de la Protection Républicaine ;
    • Supprimer la Cour de justice de la République.
  • Fabien Roussel : S’il faut renforcer les effectifs de police nationale et en faire une police de proximité avec qui la population se sent en confiance, il faut en amont réinvestir dans les services publics et les politiques de prévention de la délinquance et en aval donner plus de moyens à la justice pour la réduction des délais d’attente et la réinsertion des condamnés dans la société.
    • Une police de proximité ;
    • Investissement dans les politiques de prévention de la délinquance.
  • Anne Hidalgo : La candidate du Parti Socialiste a deux priorités : la tranquillité publique et la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Avec l’aide européenne, elle souhaite redéfinir une politique d’asile et d’aide au développement plus humaine : avec elle, la France fera aboutir la réforme complète du système de Dublin, basée sur la solidarité entre Etats membres en fonction des capacités d’accueil de chacun.
    • Réforme complète du système de Dublin ;
    • Développer les alternatives à l’incarcération.

 

Quelques chiffres :

  • En 2020, 6,8 millions d’immigrés vivent en France, soit 10,2 % de la population totale. 2,5 millions d’immigrés, soit 36 % d’entre eux, ont acquis la nationalité française.
  • La population étrangère vivant en France s’élève à 5,1 millions de personnes, soit 7,6 % de la population totale. Elle se compose de 4,3 millions d’immigrés n’ayant pas acquis la nationalité française et de 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère.
Géopolitique
  • Emmanuel Macron : En 2017 et pendant son mandat, Emmanuel Macron s’est opposé à tout élargissement de l’OTAN. Le Président a aussi pris le parti de la Grèce dans le cadre des tensions gréco-turques, alimentant les tensions avec Erdogan. Il souhaite dorénavant renforcer l’indépendance agricole de la France.
    • Indépendance agricole de la France ;
    • Contre tout élargissement de l’OTAN.
  • Marine Le Pen : Elle veut sortir la France du commandement intégré de l’OTAN. Elle promeut aujourd’hui une France du non-alignement vis-à-vis des grandes puissances mondiales que sont les Etats-Unis, la Russie et la Chine, c’est-à-dire une France qui se tiendrait à équidistance d’elles toutes pour n’avoir de mauvaises relations avec aucune d’elles et tenir elle-même le rôle de puissance d’équilibre
    • Une France non-alignée ;
    • Une sortie du commandement intégré de l’OTAN ;
    • La France comme puissance d’équilibre.
  • Jean-Luc Mélenchon : Le candidat Insoumis plaide pour l’indépendance et la souveraineté de la France qui se doit d’être non-alignée. Pour cela, elle doit par exemple reconsidérer son opposition à la Russie et sortir de l’OTAN, à commencer par son commandement intégré. Il défend une diplomatie française altermondialiste, et la promotion de traités écologiques et anti-nucléaires mondiaux.
    • Retrait du commandement intégré de l’OTAN ;
    • Une France non-alignée.
  • Valérie Pécresse : La candidate LR propose d’abord de rebâtir une relation constructive avec les Etats-Unis et construire un dialogue stratégique et de fermeté avec la Russie et la Chine. Ensuite, principalement de concentrer l’aide au développement sur l’Afrique et d’augmenter les capacités opérationnelles de l’armée.
    • Rebâtir la relation avec les Etats-Unis ;
    • Concentrer l’aide au développement sur l’Afrique ;
    • Construire un dialogue stratégique avec la Russie et la Chine.
  • Zemmour : Éric Zemmour encourage la primauté de la défense des intérêts de France, en Europe comme dans le monde, avec la reprise du contrôle des frontières françaises et de la politique migratoire. Il souhaite donner le véto français à toute négociation de traité de libre-échange pour défendre les intérêts des entreprises et agriculteurs français.
    • Pour une économie protectionniste ;
    • Interdiction des importations de produits agricoles non conformes aux standards français.
  • Yannick Jadot : Le candidat EELV soutient une Europe de la défense, dotée d’une force commune, pour rééquilibrer l’OTAN, et dénonce en outre le pouvoir russe grandissant. Sa diplomatie est axée sur l’écologie : création de l’organisme coercitif « Accord de Paris + », conférence internationale sur le désarmement nucléaire. Enfin, il milite pour l’annulation de la dette Covid des pays pauvres les plus endettés.
    • Annulation de la dette Covid des pays pauvres les plus endettés ;
    • Création d’ « Accord de Paris + », organisme coercitif ;
    • Organisation d’une conférence internationale sur le désarmement nucléaire.
  • Fabien Roussel : L’aide publique au développement sera portée à 0,7% de la richesse nationale. La France proposera la dissolution de l’OMC et son remplacement par une Organisation mondiale de maitrise des échanges, de l’investissement et de partage du bien commun au sein de laquelle seront mis en place de nouveaux traités de libre-échange, mieux adaptés aux enjeux sociaux et environnementaux actuels. Quant aux problématiques de défense, il s’agira de sortir de l’OTAN.
    • Sortie de l’OTAN ;
    • Hausse de l’aide publique au développement à 0,7 % ;
    • Proposition de dissolution de l’OMC.
  • Anne Hidalgo : Les normes de l’ UE seront révisées; elle adaptera les budgets et guidera l’union vers une consommation durable. Hidalgo propose de « faire pression sur les laboratoires pour obtenir la levée temporaire des brevets sur les vaccins » pour augmenter se distribution dans les pays en développement.
    • Pour une Union Européenne verte ;
    • Une suppression momentanée des brevets sur les vaccins pour les pays en développement.

 

Quelques chiffres :

  • Indice de développement humain : La France se classe 26ème dans le monde
  • Produit intérieur brut : La France se classe 7ème dans le monde (28ème pour le PIB par habitant)
  • Dette de 116,3 % du PIB.
L'Europe
  • Emmanuel Macron : Devant le Conseil en janvier 2022, il maintient « sa vision pour l’Union Européenne » : une Europe avec une identité forte, souveraine, qui serait « une puissance dans le monde ». Il souhaite entre autres que l’Union Européenne, avec la France, avance concrètement sur une politique de défense commune, réforme Schengen pour mieux protéger les frontières et repense le cadre budgétaire de Maastricht.
    • Une politique de défense commune ;
    • Revue du cadre budgétaire de Maastricht ;
    • Une réforme de Schengen.
  • Marine Le Pen : Marine Le Pen cherche à retrouver une souveraineté nationale, tant monétaire que législative et économique. Pour se faire, le RN souhaite mettre en place un protectionnisme français pour soutenir nos entreprises face à la concurrence européenne ou encore refuser les traités de libre-échange, refuser la libéralisation des réseaux ferroviaires européens. Marine Le Pen souhaite donc renégocier les traités européens pour retrouver une indépendance française.
    • Contre la libéralisation des réseaux ferroviaires européens ;
    • Une renégociation des traités européens pour retrouver l’indépendance nationale ;
    • Retrouve une souveraineté monétaire.
  • Jean-Luc Mélenchon : La politique européenne de Jean-Luc Mélenchon est fondée sur deux piliers : premièrement proposer aux peuples européens la rupture avec les traités actuels, puis, quelle qu’en soit l’issue, appliquer immédiatement le programme électoral au niveau national en assumant la confrontation avec les institutions européennes.
    • Proposition aux États et aux peuples européens la rupture concertée avec les traités actuels ;
    • Le programme politique français prime sur les institutions européennes.
  • Valérie Pécresse : Les priorités à l’échelle européenne sont, pour Valérie Pécresse, l’arrêt des flux migratoires, la garantie de l’indépendance alimentaire grâce à une nouvelle PAC et la facilitation de la construction de géants européens. Ensuite, elle refusera tout nouvel élargissement et s’opposera à tout empiètement de la jurisprudence européenne sur l’identité constitutionnelle.
    • Refonte de la Politique agricole commune ;
    • Opposition à tout nouvel élargissement ;
    • L’identité constitutionnelle ne se soumettra pas à la jurisprudence européenne.
  • Éric Zemmour : Eric Zemmour formule trois propositions pour l’Europe. Il souhaite défendre l’intérêt des Français par la reprise du contrôle des frontières et de la politique migratoire et imposer son veto à tout traité de libre-échange. Le candidat s’oppose au « fédéralisme européen » et propose de faire primer le droit national sur le droit européen. Il s’oppose à tout élargissement de l’UE, à l’adhésion de la Turquie.
    • Contre le fédéralisme européen ;
    • Contre tout élargissement ;
    • Le droit national prime sur le droit européen.
  • Yannick Jadot : Il défend la mise en place d’une politique extérieure et de défense européenne commune et milite pour l’instauration d’un traité environnemental commun. Il prévoit également de renforcer la souveraineté européenne face aux GAFAM et à la Chine par un « Buy European Act », qui instaurerait des mesures protectionnistes aux frontières. Le candidat d’Europe Écologie les Verts défend de surcroît l’instauration d’un salaire minimum européen.
    • Instauration d’un salaire minimum européen ;
    • « Buy European Act », instaurant des mesures protectionnistes aux frontières ;
    • Une régulation des GAFAM sur le territoire européen.
  • Fabien Roussel : Roussel souhaite un pacte pour le climat et l’urgence sociale mobilisant 6% du PIB de chaque pays européen et la création d’un fond européen pour le développement humain et environnemental, financé par une BCE qui ne serait plus indépendante des Etats ; création d’un « Airbus du vaccin », ou pôle public européen du médicament.
    • Pacte pour le climat de 6 % du PIB de chaque Etat européen ;
    • Création d’un « Airbus du vaccin » ;
    • La BCE ne serait plus indépendante des Etat.
  • Anne Hidalgo : Animée par la volonté de « vivre mieux » dans l’Union Européenne, Anne Hidalgo cherche à construire une solidarité accrue entre les pays européens dans la lutte contre l’indignité, la pauvreté, mais également pour l’écologie. Pour se faire, elle cherche à étendre les pouvoirs et le budget du Parlement européen.
    • Augmentation des pouvoirs et du budget du Parlement européen ;
    • Suppression du Pacte de stabilité et de croissance pour un pacte adapté à la situation de chaque État.